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Mas Tirayè Sénégal

 Masque des Tirailleurs Sénégalais

Symbolisme (lèspri a Mas-la) : lorsque l’on voit le nombre de meurtres commis par des jeunes gwadloupéyens envers d’autres jeunes gwadloupéyens on peut penser qu’il existe un véritable sentiment de haine de nous envers nous-mêmes. Nous ne nous aimons pas. Pourtant à longueur de journée, nous salivons de termes comme « ka-w fè le frère Â» ou on s’auto-affilie « blackman Â» en se laissant poussant des locks, mais comme un paradoxe on s’entretue pour des peccadilles.

 

C’est cette même haine et dénigrement que nos grands-parents exprimaient vis-à-vis des sénégalais expédiés en Guadeloupe par l’Etat français pour assurer la sécurité du territoire français des colonies.

 

C’est pour Voukoum une occasion de transposer dans le carnaval des événements historiques tragiques où racisme et couleur de peau sont poussés à leur paroxysme. Les tirailleurs sénégalais jouaient les gendarmes de la France dans les colonies des Antilles-Guyane. Des frères noirs contre d’autres frères de couleur. La meilleure manière de régner, c’est de diviser ceux qui auraient pu s’allier contre leur colonisateur.

 

Les guadeloupéens, dont la peau était décolorée par de multiples viols successifs de leur grand-mère et mère,  sortaient tout juste de l’esclavage et méprisaient ainsi les tirailleurs sénégalais : « Tèlman misyé nwè i blé Â» (il est si noir qu’il est bleu). Jusqu’à aujourd’hui cette expression demeure encore.  

 

Matériaux (sa-w ni bouzwen pou fè Mas-la) : peinture bleue pour le corps ; pantalon militaire kaki retroussé jusqu’aux genoux ; bottes et chaussettes militaires ; carton d’emballage et tissu jute rouge pour la chéchia ; racines de figuier maudit  et lianes pour la coiffe et la ceinture ; pour les femmes un bustier de toile de jute ou coton de couleur rouge ; maquillage blanc et rouge.

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