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Mas-a-Banblèt

 Masque de Bandelette 

Symbolisme (Lèspri a Bon é Mové Lèspri-al » ) : c’est quoi un « Lèspri » dans notre imaginaire collectif ?. Pourquoi sont-ils différenciés en bons et mauvais ?. Leurs rôles, si leur existence peut être prouvée ?.

 

L’esprit ou entité qui ne serait pas visible mais plus ressentie, serait un être décharné, une âme, un coup de vent, qui est là sans que nous l’apercevions sauf si nous sommes des personnes dotées de perception sensorielle exceptionnelle, un « nékwafé ».

 

Cet esprit pourrait venir de lui-même ou être « expédié » par quelqu’un (on  parle  de  « Lèspri-voyé »). 

 

Soit il  est  là  pour nous  protéger : le « Bon-Lèspri » ou pour nous faire du tort : le « Mové-Lèspri ». Il est alors bénéfique ou maléfique. Ce qui nous renvoie à la grande dualité du bien et du mal. Donc à la religion, aux croyances : anges et démons.

 

Comment matérialiser dans un déboulé un « Bon-Lèspri » et un « Mové-Lèspri » ? Comment différencier le bon du mauvais ?.  La colonisation, l’assimilation et le catholicisme nous ont formatés en matière de couleurs pour symboliser le bon et le mauvais, le bien et mal. Car le bon « Lèspri » n’est pas blanc et le mauvais noir. C’est un code européen raciste d’interprétation des couleurs. Chaque culture, chaque peuple a une interprétation culturelle et cultuelle des couleurs.

 

Mais en réalité qui peut reconnaître un « Lèspri » puisqu’il est invisible et encore plus le représenter en bon ou mauvais. En fait, chacun doit pouvoir matérialiser « Lèspri » comme il veut et seul l’œil de l’autre va le qualifier en bon ou mauvais. Nous voyons les autres au travers du filtre de nos propres ressentis internes, de nos propres valeurs et de nos propres malaises. Nul n’est totalement bon, nul n’est entièrement mauvais.

 

Nous ne devons voir que « Lèspri » flottant dans les airs, le corps des déboulants se confondant avec la nuit comme un camouflage nocturne. La croix blanche dans le dos fait un rappel au code des valeurs imposées par le christianisme, pour rendre l’africain libre rendu en esclavage docile, coupable et responsable de ses propres souffrances, puisqu’il serait, selon ces ecclésiastiques, par essence même né dans le péché et « pêcheur ». En 2009 le LKP a rendu visibles et désignables les « mové-lèspri » et leurs , toutes classes et toutes origines confondues. Et ce chant, devenu un mantra : « la Gwadloup sé tan nou », accompagné de nos volutes d’encens, doit nous protéger de leurs attaques.

 

Matériaux Matériaux (Sa-w ni bouzwen pou bon-Lèsri é Mové-Lèspri) :

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- pour le corps : peinture noire, peinture blanche, maquillage noir, un morceau de sac en jute teint en noir

 

- pour symboliser « Lèspri » : sac tissé ou tissu tissé en polypropylène blanc à détisser pour en faire des franges ; tissu gaz ou lange bébé ou coton beurre ; carton, papier, colle à bois pour moulage ou masque blanc en carton à transformer ; peintures fluorescentes ; carton d’emballage ; peinture noire ; fil de fer ; petits morceaux de miroirs pour les yeux, colle à chauffer en bâtonnet.    

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